Gabon : le mystérieux voyage d’Ali Bongo Ondimba à Londres

Ali Bongo Ondimba a pris un vol pour Londres, le 4 avril dernier. Aucune information officielle n’a été communiquée sur les raisons de ce voyage.

Ali Bongo Ondimba et son épouse, Sylvia, à l’arrivée du président gabonais à Libreville, samedi 23 mars 2019. © DR / Présidence gabonaise (Twitter)

Ali Bongo Ondimba et son épouse, Sylvia, à l’arrivée du président gabonais à Libreville, samedi 23 mars 2019. © DR / Présidence gabonaise (Twitter)

Publié le 15 avril 2019 Lecture : 1 minute.

Libreville, le 4 avril à 13 h 04. Un avion décolle de l’aéroport Léon-Mba. Destination : Stansted, près de Londres, où il atterrit à 20 h 32. Selon nos sources, cet appareil, immatriculé P4 BBJ, est bien celui de la flotte présidentielle, attribué à Sylvia Bongo Ondimba, la première dame.

Or, le Palais du bord de mer n’a donné aucune information sur l’emploi du temps d’Ali Bongo Ondimba (ABO) et, à l’heure où nous mettions sous presse, personne n’avait, depuis cette date, vu ce dernier à Libreville. La Garde républicaine avait d’ailleurs quitté ses positions habituelles : elle ne sécurisait pas l’itinéraire menant de sa résidence au Palais.

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Séjour dans le Haut-Ogooué annulé

ABO avait d’abord prévu de faire un court séjour dans le Haut-Ogooué, pour y recevoir des soins rituels. Il devait s’y rendre depuis Libreville le 5 avril. Une délégation avait été constituée à cet effet. Une partie d’entre elle avait même pris la direction de Franceville afin de préparer l’arrivée du chef de l’État. Mais le voyage, qu’organisait Cyriaque Andjoua, le conseiller spécial chargé de la sécurité du président, a été annulé.

À Libreville, l’état de santé d’ABO est toujours au centre de toutes les conversations. Ses plus proches collaborateurs saluent la bonne évolution de sa convalescence et estiment qu’il n’y a « aucune inquiétude à avoir » pour le président, qui « a retrouvé tous ses sens et toute sa motricité ».

Ils ne tentent pas moins de le ménager et de faire en sorte d’éviter le moindre flottement institutionnel, comme lors des semaines qui avaient suivi son AVC. Objectif : alléger le protocole et son emploi du temps, en tablant sur la cohésion entre le cabinet présidentiel, que dirige Brice Laccruche Alihanga, la vice-présidence, Pierre-Claver Maganga Moussavou fait largement savoir qu’il peut accomplir une partie de la tâche, le gouvernement, et la famille Bongo, au sein de laquelle Pascaline Bongo a repris une place importante.

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