Corruption au Maghreb : « La rente n’est pas aux mains d’un seul clan »

Pour lutter contre la corruption, l’Algérie, comme la Tunisie avant elle, a lancé une grande purge au sein des milieux d’affaires. Décryptage de Malik Boumédiène, maître de conférences et spécialiste des transitions démocratiques dans la région.

Ahmed Gaïd Salah, chef d’état-major et vice-ministre algérien de la Défense, à Alger le 1er juillet 2018. © Anis Belghoul/AP/SIPA

Ahmed Gaïd Salah, chef d’état-major et vice-ministre algérien de la Défense, à Alger le 1er juillet 2018. © Anis Belghoul/AP/SIPA

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Publié le 22 avril 2019 Lecture : 2 minutes.

Alors que l’Algérie a initié une grande purge dans les milieux d’affaires proches d’Abdelaziz Bouteflika, la Tunisie avait elle aussi connu des limogeages importants autour de la famille Ben Ali-Trabelsi.

Interview de Malik Boumédiène, maître de conférences en droit et sciences politiques à l’université de Toulouse-Jean-Jaurès, rattaché au Centre de recherches et d’études sur les droits fondamentaux, spécialiste des transitions démocratiques dans la région.

Le chef d’état-major, Ahmed Gaïd Salah, promet de poursuivre « toute la bande » impliquée dans des faits de corruption. Sous le couvert de la justice, n’y a-t-il pas le risque d’une logique de purge ?

Les politiques sont intimement liés aux milieux d’affaires. Je crains qu’il ne s’agisse surtout d’une opération de communication pour laisser penser qu’une page se tourne. Je ne crois pas qu’un clan en particulier sera purgé, mais plutôt que les personnes qui ont le moins de poids dans le rapport des forces actuel serviront d’exemple.

Bien s’informer, mieux décider

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