Maroc – Nizar Baraka : « Nous fonçons dans le mur en klaxonnant ! »

Inertie du gouvernement, incohérences de la majorité, loi sur l’éducation, élections 2021… Le secrétaire général de l’Istiqlal évoque tous les sujets chauds du royaume.

Le secrétaire général du parti de l’Istiqlal, Nizar Baraka. © Alexandre Chaplier pour JA

Le secrétaire général du parti de l’Istiqlal, Nizar Baraka. © Alexandre Chaplier pour JA

fahhd iraqi

Publié le 2 mai 2019 Lecture : 7 minutes.

Dans son bureau au siège du parti, Nizar Baraka enchaîne les réunions au lendemain d’un Conseil national. Depuis l’arrivée à sa tête du petit-fils de son fondateur, en 2017, l’Istiqlal renaît de ses cendres. Sur le champ parlementaire, la formation manœuvre habilement en usant de tous les mécanismes institutionnels pour jouer son rôle dans l’opposition. Face à une majorité divisée, le parti historique entend aujourd’hui se positionner en compétiteur crédible pour l’année électorale cruciale de 2021, avec ses communales et ses législatives. Un gouvernement et une majorité à l’égard desquels Nizar Baraka ne mâche pas ses mots. Dans un contexte de tensions sociales, le chef de parti tire la sonnette d’alarme. Entretien.

Jeune Afrique : Vous appelez le gouvernement à soumettre le texte de loi sur l’éducation à un vote de confiance pour réévaluer sa majorité parlementaire. Pensez-vous vraiment qu’il se prêtera à cet exercice prévu par la Constitution ?

Nizar Baraka : Des réformes importantes sont bloquées en raison du problème d’homogénéité de la majorité. Cette coalition gouvernementale n’arrive à se mettre d’accord ni sur le nouveau modèle de développement, ni sur la loi organique sur la langue amazighe et encore moins au sujet de cette loi-cadre sur l’éducation nationale. Pour celle-ci, une session parlementaire extraordinaire a été convoquée, à la demande de la majorité, pour rien.

Bien s’informer, mieux décider

Abonnez-vous pour lire la suite et accéder à tous nos articles

Image
Découvrez nos abonnements
la suite après cette publicité