Burkina Faso – Remis Dandjinou : « La réconciliation ne doit pas donner l’impression d’être “un deal” entre politiques »

Ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Remis Fulgance Dandjinou revient pour Jeune Afrique sur la main tendue de l’ancien président Blaise Compaoré pour soutenir la réconciliation inclusive, sur le report du référendum constitutionnel ou encore le procès des auteurs présumés du putsch avorté de 2015.

Rémi Fulgance Dandjinou, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement du Burkina Faso © Olympia de Maison pour JA © Olympia de Maison pour JA

Rémi Fulgance Dandjinou, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement du Burkina Faso © Olympia de Maison pour JA © Olympia de Maison pour JA

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Publié le 2 mai 2019 Lecture : 5 minutes.

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Ancien professeur d’histoire-géographie originaire de Bobo-Dioulasso, Remis Fulgance Dandjinou, 51 ans, est devenu journaliste il y a plus de vingt ans. Il a d’abord officié en radio, notamment sur Radio Pulsar, à partir de 1995, puis à Canal3, télévision privée alors en vogue à Ouagadougou, qu’il rejoint en 2002 en tant que directeur général adjoint et chroniqueur.

C’est d’ailleurs dans Ça nous intéresse, l’une de ses émissions de débats, qu’il brandit le carton rouge contre la modification de l’article 37 de la Constitution. Promoteur de la chaîne Burkina Info, Remis Dandjinou est chargé du portefeuille de la Communication et des Relations avec le Parlement, ainsi que du porte-parolat du gouvernement depuis janvier 2016.

Il revient au président Kaboré de donner ou non une suite à l’offre faite par Blaise Compaoré

Jeune Afrique : Dans une lettre adressée à Roch Marc Christian Kaboré, l’ancien président Compaoré, en exil en Côte d’Ivoire, dit sa « disponibilité » pour soutenir la réconciliation inclusive. Le gouvernement est-il prêt à saisir cette main tendue ?

Remis Dandjinou : Le président du Faso a effectivement reçu une lettre datée du 29 mars. Dans un communiqué, le gouvernement a pris acte de la lettre, transmise le 12 avril, ainsi que de la disponibilité du président Compaoré à contribuer à l’apaisement, notamment. De mon point de vue, à ce stade, il revient au président Kaboré de donner ou non une suite à cette offre.

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