Tunisie : quand les artistes s’inspirent des quartiers marginalisés

En Tunisie, loin des représentations édulcorées du pays, des thématiques économiques et sociales longtemps taboues sont au cœur de nouveaux projets artistiques.

L’une des potières du quartier Hay Helal, au cœur de la BD de l’association tunisienne Daame Archi. © Facebook/Daame Archi

L’une des potières du quartier Hay Helal, au cœur de la BD de l’association tunisienne Daame Archi. © Facebook/Daame Archi

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Publié le 14 mai 2019 Lecture : 5 minutes.

Passer de l’ombre à la lumière tamisée, c’est ce qui arrive, depuis la révolution, aux habitants des quartiers tunisiens marginalisés. Passer du folklore lisse et des grands thèmes considérés comme nobles aux rugosités du réel, voilà la mue entamée par le monde culturel.

Cachez donc cette misère que l’on ne saurait voir, exhortait l’ancien régime : indécence, came et corruption, répondent de plus en plus d’artistes. Les thématiques économiques et sociales se sont ménagé leur place dans différents genres depuis 2011, de manière évidente dans le documentaire, mais pas seulement. En musique, le tube de rap dub Houmani (néologisme désignant « le mec de la cité »), de Hamzaoui Med Amine et Kafon, avait consacré le succès de ce créneau dès 2013. Il s’est échappé des fenêtres des voitures et a inondé les réseaux sociaux.

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