Littérature : José Eduardo Agualusa interroge le pouvoir des rêves pour connaître l’histoire de l’Angola

Porté par des personnages insolites, le nouveau roman de José Eduardo Agualusa, « La Société des rêveurs involontaires », est un récit sur les utopies collectives qui fait directement écho à l’actualité politique angolaise.

José Eduardo Agualusa, auteur de « La Société des rêveurs involontaires » © Leonardo Cendamo/Leemage

José Eduardo Agualusa, auteur de « La Société des rêveurs involontaires » © Leonardo Cendamo/Leemage

Publié le 13 mai 2019 Lecture : 6 minutes.

« C’est à cause de ce livre que dos Santos a quitté le pouvoir, non ? » ironise José Eduardo Agualusa, béret vissé sur la tête, regard pétillant et sourire serein. Son nouveau roman, le huitième à être traduit en français, relate le réveil d’un peuple jusque-là muselé par la peur et traumatisé par les guerres civiles. « La Société des rêveurs involontaires est un livre sur le pouvoir des rêves et des utopies collectives. Quand tu rêves ensemble, tu peux transformer le monde. » Écrit avant le départ de dos Santos, fin 2018, en poste depuis près de quarante ans, il s’inspire des révoltes pacifiques menées par le rappeur Luaty Beirão.

Le roman lui est dédié, ainsi qu’à « tous les jeunes rêveurs angolais ». Il se nourrit aussi des idéaux de l’auteur, qui, s’il n’a jamais été un exilé politique, a dû choisir entre se taire en Angola ou quitter le pays pour conserver une parole libre. La chute de dos Santos était donc prévisible ?

Bien s’informer, mieux décider

Abonnez-vous pour lire la suite et accéder à tous nos articles

Image
Découvrez nos abonnements
la suite après cette publicité