[Édito] Réforme constitutionnelle en Guinée : ne pas se tromper de combat

Les partisans d’Alpha Condé militent pour un référendum sur une révision constitutionnelle qui permettrait au président de briguer un troisième mandat, tandis que les législatives et la présidentielle se rapprochent. Ces échéances électorales risquent-elles de perturber la phase de décollage économique que connaît actuellement la Guinée ?

Un électeur dans un bureau de vote de Conakry, en 2015 (archives). © Youssouf Bah/AP/SIPA

Un électeur dans un bureau de vote de Conakry, en 2015 (archives). © Youssouf Bah/AP/SIPA

FRANCOIS-SOUDAN_2024

Publié le 14 mai 2019 Lecture : 3 minutes.

Débarquement au terminal Bolloré du port de Conakry d’éléments nécessaires à la construction d’une cimenterie en Guinée. Le 13 juin 2013. © Vincent Fournier/Jeune Afrique
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Guinée : l’année de tous les paris

Malgré un niveau de croissance sans précédent, les attentes sociales restent nombreuses. Mais à l’approche des législatives, et surtout, de la présidentielle de 2020, la passion politique prend le pas sur la raison économique.

Sommaire

S’il est une publication qui, en ce premier semestre de 2019, a dû conforter le président Alpha Condé dans ses choix, c’est bien celle-ci. La dernière et très complète Revue synthétique des résultats 2007-2018 de la Banque africaine de développement, consacrée à la Guinée, lui décerne un satisfecit global, lequel s’appuie sur la persistance, depuis 2016, d’une croissance moyenne deux fois supérieure à celle des pays africains ainsi que sur les nets progrès enregistrés, tant sur l’indice Mo Ibrahim de la gouvernance (cinquième meilleure progression en dix ans) qu’au classement « Doing Business », établi par la Banque mondiale (gain de 26 places entre 2012 et 2018).

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