[Tribune] Diplomatie : Paris perd le Sud
En Libye, en Syrie ou encore au Yémen, la politique étrangère actuelle de la France, tiraillée entre le réalisme et la défense du statut de « Pays des droits de l’homme », suscite autant de critiques que d’incompréhensions.
Quelques jours après l’offensive du maréchal Haftar sur la capitale libyenne, et alors que j’essaie de joindre des officiels à Tripoli, un numéro libyen s’affiche enfin sur l’écran de mon téléphone. À l’autre bout du fil, Abdulhamid al-Dabaiba, un notable de Misrata qui a un temps entretenu des ambitions politiques. Cet ingénieur a par le passé travaillé avec l’administration Kadhafi et ne nourrit pas de sympathie particulière pour les islamistes, dont Misrata est le fief libyen. Une aubaine : son avis sur la crise actuelle et le maréchal Haftar doit être intéressant.
Bien s’informer, mieux décider
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