Bertrand Badie : « En Europe, les migrations sont devenues une marchandise électorale »

À la veille du grand scrutin européen, le politologue analyse le repli identitaire du Vieux Continent. Et propose des solutions à la crise migratoire.

Bertrand Badie (France), politologue spécialiste des relations internationales, professeur des Universités à l’Institut d’études politiques de Paris. A l’IEP le 15.07.2011. © VINCENT FOURNIER/JEUNE AFRIQUE

Bertrand Badie (France), politologue spécialiste des relations internationales, professeur des Universités à l’Institut d’études politiques de Paris. A l’IEP le 15.07.2011. © VINCENT FOURNIER/JEUNE AFRIQUE

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Publié le 23 mai 2019 Lecture : 6 minutes.

À la fin du mois de mai, les Européens votent pour renouveler leur Parlement, dans un contexte compliqué lié au Brexit. Une forte poussée des partis nationalistes, souverainistes et antimigrants est d’ores et déjà annoncée dans de nombreux pays. Comment expliquer cette tentation du repli ? Les explications de Bertrand Badie, spécialiste des relations internationales, professeur à l’Institut d’études politiques de Paris.

JeuneAfrique : Diriez-vous que l’Europe traverse une phase de repli nationaliste ?

Bertrand Badie : Il faut d’abord éviter de tomber dans de mauvaises interprétations du terme « nationalisme » et ne pas oublier que l’Histoire a vu se succéder différentes de ses variantes. Tous les pays passent par une première phase nationaliste, qui est en fait une démarche d’émancipation.

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