Au Cameroun, un vivier de projets miniers

Le démarrage des opérations du port en eau profonde de Kribi, en 2018, a permis de remettre au goût du jour les projets miniers camerounais.

Sundance Resources développe le très prometteur gisement de minerai de fer de Mbalam, situé à la frontière entre le Cameroun et le Congo et valorisé à 4,7 milliards de dollars. © Sundance Resources

Sundance Resources développe le très prometteur gisement de minerai de fer de Mbalam, situé à la frontière entre le Cameroun et le Congo et valorisé à 4,7 milliards de dollars. © Sundance Resources

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Publié le 30 mai 2019 Lecture : 1 minute.

Un drapeau camerounais durant la campagne présidentielle de 2018. Photo d’illustration. © Sunday Alamba/AP/SIPA
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Le Cameroun en équilibre instable avant les législatives

Confronté à la crise anglophone, aux attaques de Boko Haram et au ralentissement économique, le Cameroun est dans une position délicate. Dans un tel contexte, les élections législatives de novembre font office de véritable troisième tour, notamment pour le chef de l’État Paul Biya.

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C’est le cas du gisement de bauxite de Minim-Martap (Nord), en phase d’exploration depuis bientôt un an par la junior australienne Canyon Resources, à travers sa filiale Camalco. Il contiendrait des réserves prouvées de 550 millions de tonnes, avec des teneurs en alumine de 45 %, comparables à celles des mines guinéennes.

Canyon Resources envisage d’extraire annuellement 10 millions de t de minerai dès 2024. Ces volumes seraient ensuite transportés sur 700 km par chemin de fer. Pour ce faire, l’opérateur vient de conclure un partenariat avec le français Bolloré Transport & logistics (BTL), qui gère l’entreprise ferroviaire Camrail ainsi que le terminal à conteneurs de Kribi. Pour qu’un tel service voie le jour, le portugais Mota Engil doit encore construire, dans les quatre ans, les 130 derniers kilomètres de tronçon manquant entre Édéa et Kribi.

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Renaissance du projet de Ngovayang

Le projet d’exploitation du minerai de fer de Ngovayang renaît également de ses cendres. Après avoir racheté les trois permis détenus par l’australien Legend Mining, l’indien Jindal Steel and Power vient de lancer les premiers forages destinés à évaluer le potentiel du gisement.

S’il est prématuré de déterminer le montant des investissements à réaliser, ces deux projets replacent déjà le Cameroun sur la carte mondiale du secteur minier. En attendant la relance de l’exploitation du fer de Mbalam-Nabeba, situé à la frontière avec le Congo.

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