Algérie : la bombe à retardement de la crise économique
Alors que les manifestants continuent de battre le pavé, la paralysie de l’activité économique enfonce un peu plus le pays dans la crise. Et laisse craindre une rentrée très agitée.
Attablée dans sa cuisine à Alger, Meriem soupire : « Je songe vraiment à inscrire les enfants à l’étranger pour la rentrée. Au cas où… » Ce « au cas où » traduit toute l’inquiétude que l’avenir inspire à cette chef d’entreprise quadragénaire. On disait l’activité économique au point mort avant la chute d’Abdelaziz Bouteflika.
Depuis, elle est paralysée. La ministre de l’Industrie et des Mines, Djamila Tamazirt, évalue à 1 milliard de dollars (894,4 millions d’euros) les pertes enregistrées ces dernières semaines. « Le pire reste à venir, prédit un patron de la pharmaceutique, requérant l’anonymat. Septembre risque d’être explosif. »
Bien s’informer, mieux décider
Abonnez-vous pour lire la suite et accéder à tous nos articles