Bénin : une croissance sous surveillance

Si de nombreuses réformes ont été engagées et que le FMI félicite le gouvernement béninois pour ses résultats économiques, les tensions politiques, ainsi que le retard pris par plusieurs grands projets, inquiètent les milieux d’affaires.

Cotonou, vue générale de la ville © Jacques Torregano pour JA

Cotonou, vue générale de la ville © Jacques Torregano pour JA

Publié le 9 juin 2019 Lecture : 9 minutes.

Silence radio chez les grands patrons, anonymat requis pour les petits chefs d’entreprise, mutisme des banquiers… En ces jours politiques troublés, le Bénin des affaires est peu loquace. Frappé depuis la fin d’avril par le contrecoup d’une grave crise électorale, le pays naguère réputé en Afrique de l’Ouest pour la solidité de ses institutions est sur les écrans radars des investisseurs locaux et étrangers.

En effet, l’exclusion des partis d’opposition lors des législatives du 28 avril et l’abstention record des électeurs y ont fait naître un malaise grandissant. Et ce, alors que le contexte se tend sur le plan sécuritaire. Au début de mai, deux touristes français avaient été enlevés par des groupes jihadistes, et leur guide, Fiacre Gbédji, tué.

Alors, des questions surgissent. Ce tournant risque-t-il d’obscurcir la conjoncture économique des prochains mois ? Pour l’heure, les grandes institutions financières tablent encore sur une stabilité de la croissance cette année. Ainsi, la BAD espère voir le pays voguer à une allure de 6,3 %, et le FMI, de 6,5 %, ce qui laisse anticiper une continuité par rapport à l’an dernier (6,5 %). Mais une révision à la baisse n’est pas exclue.

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