Sénégal : la mainmise de Karim Wade sur le PDS fait fuir les caciques

Les défections se multiplient au Parti démocratique sénégalais, de l’ancien président Abdoulaye Wade. En cause, selon plusieurs caciques, la mainmise exercée sur la conduite du parti par Karim Wade depuis le Qatar.

Karim Wade en 2008. © Vincent Fournier/J.A.

Karim Wade en 2008. © Vincent Fournier/J.A.

BENJAMIN-ROGER-2024

Publié le 13 juin 2019 Lecture : 1 minute.

Les semaines passent, le PDS trépasse. Depuis l’échec de la stratégie du boycott de la présidentielle imposée par Abdoulaye Wade, qui n’a jamais voulu entendre parler d’une autre candidature que celle de son fils, Karim, le premier parti d’opposition ne cesse de s’enfoncer dans la crise.

Comme nombre de dauphins présumés de « Gorgui » avant eux, plusieurs barons libéraux ne supportent plus que leur mentor décide tout en fonction de son fils – et encore moins que ce dernier cherche à avoir la mainmise sur le parti depuis le Qatar, où il est exilé depuis 2016.

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Après treize ans de bons et loyaux services, Babacar Gaye a été dessaisi en avril de son titre de porte-parole du PDS pour avoir montré trop de réserves à l’égard de la candidature de Karim Wade. En prenant part au dialogue national contre l’avis de son patron, le 28 mai, Oumar Sarr, le secrétaire général adjoint du parti, est lui ouvertement entré en dissidence.

Sous le couvert de l’anonymat, les critiques de certains se font de plus en plus virulentes à l’égard du fils. Depuis la présidentielle, les principales instances dirigeantes du PDS ne se sont jamais réunies. Seuls quelques communiqués – dont le dernier concernait le paiement de la facture d’hôtel d’Abdoulaye Wade à Dakar – permettent encore d’avoir des nouvelles du premier parti d’opposition.

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