Algériens, Marocains et Tunisiens : allocation touristique et fortunes diverses des touristes maghrébins

C’est l’une des incongruités des trois pays du Maghreb central : le touriste marocain, tunisien ou algérien désireux de voyager à l’étranger se voit imposer un montant maximal annuel de devises qu’il peut emporter avec lui. C’est ce qu’on appelle « l’allocation touristique ».

Marrakech, haut lieu du tourisme au Maroc. © Martin Varsavsky/CC/Flickr

Marrakech, haut lieu du tourisme au Maroc. © Martin Varsavsky/CC/Flickr

Wided

Publié le 21 juin 2019 Lecture : 1 minute.

Premier constat : non seulement les écarts entre pays sont importants, mais ils se creusent d’année en année. Les Marocains – de loin les mieux lotis – avaient droit jusqu’ici à 40 000 dirhams (près de 3 700 euros) par année civile. Au 1er janvier, la somme a été revue à la hausse, pour tenir compte de l’inflation et de la légère dépréciation de la monnaie. L’Office des changes (OC) en fixe désormais le plafond à 45 000 dirhams. Le royaume ne fait pas de ­distinction entre adultes et enfants, contrairement à la Tunisie et à l’Algérie.

Un adulte tunisien ne pourra disposer chaque année que de 6 000 DT (environ 1 730 euros), quand un enfant n’aura droit qu’à 3 000 DT. Là, la législation n’a pas évolué depuis 2016, alors que le dinar s’est beaucoup déprécié par rapport à l’euro. À dotation égale, le touriste tunisien a donc vu son pouvoir d’achat à l’étranger s’éroder sur trois ans.

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C’est en Algérie que la situation est le plus ubuesque. Avec 15 000 DA (environ 111 euros) par adulte et 7 500 DA par enfant, une famille algérienne peut à peine s’offrir deux nuitées dans un hôtel respectable. Les autorités excluent toute augmentation en l’état actuel des réserves de change. C’est vers le marché parallèle que se tourne le plus souvent le voyageur pour préparer un séjour à l’étranger.

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