L’Algérie, la France et moi : « Rue des Pâquerettes », le grand retour de Mehdi Charef

« Rue des Pâquerettes » marque le grand retour à la plume de Mehdi Charef. Témoignage poignant sur la première génération d’immigrés algériens, ce premier volet d’une trilogie autobiographique jette un regard lucide sur l’Hexagone.

Mehdi Charef © Cyrille Choupas

Mehdi Charef © Cyrille Choupas

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Publié le 21 juin 2019 Lecture : 7 minutes.

Mehdi Charef est une figure de la littérature française. En 1983, celui qui avait été ouvrier pendant quatorze ans publie Le Thé au harem d’Archi Ahmed, devenu Le Thé au harem d’Archimède dans une adaptation au cinéma que l’autodidacte a lui-même réalisée. Coup d’essai, coup de maître, avec le césar du meilleur premier film. Auteur de dix autres films, Charef est un écrivain rare et précieux. Rue des Pâquerettes, son cinquième roman, est un double événement : il paraît après une éclipse de treize ans et c’est son tout premier récit autobiographique.

Pour en parler, l’auteur né en 1952 à Maghnia (Algérie) nous a donné rendez-vous place de Clichy, où se déroulent quelques scènes du livre. Passionnant, il nous détaille l’histoire du premier Photomaton de Paris, rue d’Amsterdam, où il s’est fait tirer le portrait, en famille. C’est tout un pan de l’histoire de la première génération de l’immigration qu’il déroule avec gouaille à sur cette terrasse comme dans son œuvre, celle d’un « Français d’ici » selon son expression.

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