RDC-Chine : Félix Tshisekedi court-circuite Moïse Ekanga, proche de Joseph Kabila
Félix Tshisekedi a fait savoir à Pékin sa volonté de réintégrer la coopération sino-congolaise, actuellement pilotée par une structure paratétatique dirigée par un hommes d’affaires proche de Joseph Kabila, dans un cadre plus formel.
En rivalité avec les États-Unis sur le continent africain, la Chine ne néglige pas ses relations avec la présidence congolaise, pourtant engagée dans un « partenariat stratégique » avec Washington. Chen Xiaodong, le vice-ministre des Affaires étrangères, a discrètement rendu visite à Félix Tshisekedi, le 11 juin, à la Cité de l’UA, et lui a remis une lettre du président Xi Jinping le conviant à Pékin.
L’entretien, qui a duré plus d’une heure, s’est déroulé en présence de Franck Mwe di Malila, le ministre congolais (par intérim) des Affaires étrangères, et de Christian Atoki Ileka, secrétaire permanent de ce même ministère.
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Le chef de l’État congolais a fait savoir qu’il souhaitait revoir les modalités de la coopération bilatérale. Pour le moment, celle-ci passe essentiellement par le Bureau de coordination et de suivi du programme sino-congolais (BCPSC), une structure paraétatique opaque que gère l’homme d’affaires Moïse Ekanga, proche de Joseph Kabila.
Tshisekedi s’est dit favorable à une coopération plus étatique et plus formelle, demande à laquelle les Chinois se sont montrés sensibles.
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