Djibouti : la percée des femmes en politique
Depuis vingt ans, les Djiboutiennes gagnent du terrain dans les sphères politique et sociale. Mais il leur reste beaucoup de chemin à parcourir dans le secteur économique.
Djibouti : la métamorphose d’un carrefour géostratégique
En vingt ans, Ismaïl Omar Guelleh a transformé son petit pays en un carrefour géostratégique ouvert aux vents de la mondialisation. Sans toutefois réussir à en résoudre tous les problèmes.
Depuis très exactement vingt ans, Djibouti semble décidé à faire sauter le plafond de verre qui empêche les femmes d’exercer toutes les responsabilités dans le pays. Plutôt que de le briser net, les responsables politiques de la petite république s’escriment à le faire disparaître progressivement, pour ne pas heurter une société restée par tradition très patriarcale. À la tête de cette croisade d’un nouveau genre : Ismaïl Omar Guelleh (IOG).
Depuis son arrivée au pouvoir, en 1999, le chef de l’État n’a en effet cessé d’améliorer la condition de ses concitoyennes. C’est lui qui nomme la première Djiboutienne ministre, déléguée certes, et spécifiquement affectée à la promotion de la femme et de la famille. La détentrice du portefeuille, Hawa Ahmed Youssouf, juriste de formation, saisit l’occasion pour s’engager fortement contre certaines pratiques traditionnelles, des mutilations génitales aux mariages forcés. « Elle a joué un rôle fondamental dans la transformation des mentalités djiboutiennes, tout en s’appuyant toujours sur le Coran », estime l’une de ses héritières déclarées, Fatouma Awaleh Osman, l’actuelle maire de Djibouti-Ville.
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