Égypte : Abdel Fattah al-Sissi, le début des soucis ?

Les circonstances de la mort de l’ancien président Mohamed Morsi ont jeté une lumière crue sur la répression de l’opposition égyptienne depuis 2013. S’il y a peu de risque que le président Abdel Fattah al-Sissi se trouve confronté à un soulèvement populaire, ce décès survient dans le pire des contextes régionaux pour le pouvoir.

En avril, Abdel Fattah al-Sissi a fait réviser la Constitution pour pouvoir briguer un troisième mandat. © GEAI LAURENCE/SIPA

En avril, Abdel Fattah al-Sissi a fait réviser la Constitution pour pouvoir briguer un troisième mandat. © GEAI LAURENCE/SIPA

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Publié le 25 juin 2019 Lecture : 3 minutes.

« Les bonnes nouvelles aussi volent en escadrille. » C’est ce que devait se dire le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, depuis le début de l’année 2019. D’abord, son pays s’était vu attribuer, le 9 janvier, l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations (CAN), qui s’est ouverte le 21 juin. À la tête de l’Égypte depuis six ans, le chef de l’État avait ensuite – et comme prévu – pris la tête de l’Union africaine (UA), à la mi-février. L’avancée concomitante dans la région libyenne du Fezzan de son favori, le maréchal Khalifa Haftar, s’annonçait quant à elle sous les meilleurs auspices.

Pour ne rien gâcher, le président soudanais Omar el-Béchir, avec qui les relations ont souvent été tendues, faisait dans le même temps face à une contestation populaire inédite. Sans oublier bien sûr la réforme constitutionnelle approuvée en avril, qui permettra à Abdel Fattah al-Sissi de briguer un troisième mandat et de rester probablement au pouvoir jusqu’en 2030.

Mais voilà que la mort, le 17 juin, de Mohamed Morsi, l’ancien président issu des Frères musulmans, a soudainement fait retomber ce vent favorable.

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