Assurance-vie : au Burkina Faso, UAB joue son va-tout pour rattraper le leader Sonar

Jean Damascène Nignan, le patron de l’Union des assurances du Burkina Faso (UAB), a lancé une opération de reconquête du marché de l’assurance-vie. Mais Sonar, l’actuel numéro un, est loin d’avoir dit son dernier mot.

Jean-Damascène Nignan, directeur général de l’UAB, et Dénis Ouéfraogo, directeur général de Sonar © Montage JA

Jean-Damascène Nignan, directeur général de l’UAB, et Dénis Ouéfraogo, directeur général de Sonar © Montage JA

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Publié le 4 juillet 2019 Lecture : 1 minute.

Pour Jean Damascène Nignan, le patron de l’Union des assurances du Burkina Faso (UAB) – détenue par une filiale de Planor Afrique, d’Apollinaire Compaoré –, l’opération reconquête peut commencer. Le 31 mai, il a clôturé l’augmentation du capital de l’UAB pour le porter de 1 milliard à 3 milliards de F CFA (1,5 à 4,6 millions d’euros). Il a désormais les mains libres pour conduire son plan stratégique 2019-2022 (1,42 milliard de F CFA), qui doit lui permettre de disputer la première place à son concurrent Sonar, dirigé par Dénis Ouédraogo.

« Notre ambition est de redevenir numéro un sur le marché de l’assurance-vie », affirme le patron, dont la société est le deuxième assureur du pays sur ce marché estimé à 33 milliards de F CFA. Pour y parvenir, l’UAB sait qu’elle devra doper sa force de vente, conforter sa gouvernance et mieux maîtriser ses risques. En 2018, elle a vu le CA de sa branche vie grimper de 12 % (8,37 milliards de F CFA), tandis que son chiffre d’affaires IARDT (incendie, accidents et risques divers) stagnait à 5,3 milliards de F CFA.

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Pression de la concurrence

Le leader, Sonar, a bouclé son augmentation de capital mais ne s’est pas encore acquitté des formalités exigées par la Conférence interafricaine des marchés d’assurance (Cima, 14 pays). Cela devrait être fait en juillet.

En 2016, le groupe s’était doté d’un plan, dénommé Sonar Vision 2020, devant lui permettre de diversifier ses produits et surtout de créer des filiales dans l’espace Cima. Coût envisagé de l’investissement : 32 milliards de F CFA.

Une perspective désormais lointaine pour le groupe, qui doit composer avec une baisse considérable de l’activité. Le chiffre d’affaires de la branche IARDT a chuté de 18 %, passant de 12,152 milliards de F CFA en 2017 à 10 milliards l’an dernier.

En cause, la perte de grosses affaires sous la pression de la concurrence, dont UAB et désormais Sunu, repreneur de la filiale d’Allianz. Mais Sonar est loin d’avoir dit son dernier mot et possède une bonne longueur d’avance au niveau de l’assurance-vie, avec une croissance de 17 % sur un an, à 9,725 milliards de F CFA.

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