Maroc : Noureddine Ziani s’explique sur les soupçons de détournement des fonds destinés à des mosquées espagnoles

Le quotidien El Mundo met en cause trois Marocains, parmi lesquels de hauts responsables, dans une affaire de détournement et de blanchiment de sommes faramineuses destinées à financer des mosquées catalanes. À Rabat, on crie à la manipulation.

A l’heure de la prière dans une mosquée de Lleida, en Espagne (illustration). © Manu Fernandez/AP/SIPA

A l’heure de la prière dans une mosquée de Lleida, en Espagne (illustration). © Manu Fernandez/AP/SIPA

fahhd iraqi

Publié le 3 juillet 2019 Lecture : 5 minutes.

Agents de renseignement, sociétés écrans, caisses noires, argent détourné et blanchi, financement occulte de mosquées… C’est une affaire rocambolesque qu’a révélée le quotidien espagnol El Mundo. L’enquête porte sur les activités en Catalogne d’une association musulmane sponsorisée par le royaume.

Personnage principal : Noureddine Ziani, un Maroco-Espagnol, ancien enseignant reconverti en businessman après son installation en Espagne au début des années 1990. En mai 2013, l’expulsion du territoire espagnol du directeur de l’Espace catalo-marocain – lié à la fondation Nous Catalans, une émanation du parti indépendantiste Convergence démocratique catalane (CDC) – avait fait couler beaucoup d’encre, tant au Maroc qu’en Espagne.

Dans certains milieux catalans, elle était perçue comme une vengeance orchestrée par Madrid pour éloigner un influent personnage de la communauté musulmane. Car Ziani était également à la tête de l’Union des centres culturels islamiques de Catalogne (Uccic), une association qui coordonne 70 mosquées dans une région où vivent près de 300 000 fidèles marocains.

Bien s’informer, mieux décider

Abonnez-vous pour lire la suite et accéder à tous nos articles

Image
Découvrez nos abonnements
la suite après cette publicité