Gabon : Santullo, enquête sur un scandale d’État

C’est une affaire qui porte sur 700 milliards de F CFA de marchés publics. Elle oppose Libreville au groupe de BTP italien Sericom, dirigé par Guido Santullo, sur fond d’accusations de corruption. Et a déjà envoyé un ministre – Magloire Ngambia – en prison. Enquête exclusive.

Parmi les protagonistes, le président Ali Bongo Ondimba (à g.), Magloire Ngambia, en détention depuis janvier 2017, et la société de Guido Santullo, aujourd’hui décédé. © Montage JA

Parmi les protagonistes, le président Ali Bongo Ondimba (à g.), Magloire Ngambia, en détention depuis janvier 2017, et la société de Guido Santullo, aujourd’hui décédé. © Montage JA

MATHIEU-OLIVIER_2024

Publié le 8 juillet 2019 Lecture : 12 minutes.

Y avait-il meilleur endroit, pour commencer l’histoire d’une authentique affaire de gros sous, qu’un des palaces les plus prestigieux de la planète ? En ce début d’année 2010, c’est sous les ors de l’hôtel George-V, à Paris – propriété des Saoudiens –, qu’Ali Bongo Ondimba, confortablement installé dans une suite, reçoit ses visiteurs.

Aux côtés du chef de l’État gabonais, des fidèles de la première heure : Guy Bertrand Mapangou, secrétaire général adjoint de la présidence, et Maixent Accrombessi, directeur de cabinet. Le trio est sur la même longueur d’onde. Il lui faut mettre sur de bons rails le premier mandat du président. Le Gabon a toujours suscité les convoitises, mais, depuis le décès d’Omar Bongo Ondimba, toutes sortes d’investisseurs se pressent à ses portes. Ali Bongo Ondimba veut aller vite et a fait passer le mot à ses émissaires.

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