Au Cap-Vert, une résidence artistique pour que vive la photographie africaine

Soutenue par la puissante Fondation Calouste Gulbenkian, une résidence accueille à Mindelo des artistes de l’Afrique lusophone qui n’ont pas la possibilité de se professionnaliser dans leur pays.

La Cap-Verdienne Kitty Blunt devant ses oeuvres, à la Catchupa Factory. © Richart Pires

La Cap-Verdienne Kitty Blunt devant ses oeuvres, à la Catchupa Factory. © Richart Pires

leo_pajon

Publié le 10 juillet 2019 Lecture : 4 minutes.

Ce jeudi 20 juin, dans la tiédeur du soir, l’imposant bâtiment du centre culturel de Mindelo, posé face à la mer, prend des airs d’ambassade. Dans le patio, entre deux lampées de catchupa, la spécialité locale, un ragoût mêlant maïs et haricots, les stars de la soirée parlent de photo et de leurs pays respectifs. Certains sont venus d’autres îles cap-verdiennes, d’autres de beaucoup plus loin – Luanda, Maputo, Johannesburg… – pour être ici, dans la cité chantée par Cesaria Evora, et préparer une exposition qui s’étale dans tout le centre : sur les murs intérieurs, mais aussi les façades et même les trottoirs autour du bâtiment, où d’habitude les chiens errants viennent se prélasser.

Depuis quatre ans, Mindelo accueille en effet une résidence artistique, Catchupa Factory, destinée aux photographes et vidéastes issus de pays africains de langue portugaise. Pendant trois semaines, grâce aux conseils bienveillants de la photographe sud-africaine Michelle Loukidis, des commissaires d’expo angolaise Paula Nascimento et sud-africain John Fleetwood, huit artistes ont affûté leurs regards, leurs projets, et livré chacun une série d’une dizaine d’images sur un thème qu’ils ont choisi.

https://www.facebook.com/catchupafactory/photos/a.3166781110002526/3204788432868460/?type=3&theater

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