Algérie : à El-Harrach et Blida, quelles conditions d’incarcération pour les détenus « VIP » ?

Depuis trois mois, de nombreuses figures du système Bouteflika ont été incarcérées dans les prisons d’El-Harrach (Alger) et de Blida, du frère du président déchu aux ex-Premiers ministres Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, en passant par les hommes d’affaires Ali Haddad ou Ahmed Mazouz. Quelles sont leurs conditions de détention ? Enquête.

Saïd Bouteflika arrivant au tribunal militaire de Blida, début mai 2019 (image d’illustration). © YouTube/NumidiaTV

Saïd Bouteflika arrivant au tribunal militaire de Blida, début mai 2019 (image d’illustration). © YouTube/NumidiaTV

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Publié le 14 juillet 2019 Lecture : 3 minutes.

« El-Harrach, prison VIP pour les puissants ? Des bobards ! » assure une avocate qui sort du parloir après avoir rendu visite à un homme d’affaires dont elle assure la défense. La prison d’El-Harrach, située dans un quartier populaire d’Alger, était déjà célèbre dans le pays. Elle l’est maintenant au niveau mondial depuis qu’elle abrite anciens ministres et milliardaires, dans le cadre de la gigantesque opération anticorruption lancée en avril.

Le régime d’incarcération de ces anciens responsables diffère de celui des prisonniers de droit commun. Pour leur propre sécurité et pour celle de l’établissement pénitentiaire, ils ne se mêlent jamais à d’autres détenus. « Ils sont placés dans des conditions où ils ne peuvent être ni vus ni entendus par les autres prisonniers », confie un autre avocat.

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