Afrique du Sud : Jacob Zuma, trouble-fête en chef

Sommé de s’expliquer sur les scandales qui ont émaillé ses années de pouvoir, l’ancien président sud-africain se pose en victime d’une vaste conspiration au sein de l’ANC.

L’ex-président Jacob Zuma au premier jour de son audition devant la commission anticorruption, lundi 15 juillet 2019 à Johannesburg. © Wikus de Wet/AP/SIPA

L’ex-président Jacob Zuma au premier jour de son audition devant la commission anticorruption, lundi 15 juillet 2019 à Johannesburg. © Wikus de Wet/AP/SIPA

ROMAIN-GRAS_2024

Publié le 25 juillet 2019 Lecture : 4 minutes.

Qu’il doit lui sembler loin, ce 8 juin 2018. Ce jour-là, Jacob Zuma s’extirpait du tribunal de Durban pour fêter le report d’une audience sur un contrat de vente d’armes vieux de vingt ans. Sourire aux lèvres, il avait exécuté quelques pas de danse et gratifié d’une chanson la foule de partisans venus défendre son innocence. C’est un fait : l’ancien président sud-africain a longtemps semblé imperméable à la pression judiciaire grandissante, affichant même une certaine forme d’insouciance face à l’accumulation des scandales qui ont entaché son passage au pouvoir (2009-2018).

Mais depuis le 15 juillet dernier, Jacob Zuma ne danse plus. Désormais âgé de 77 ans, il doit répondre aux accusations formulées contre lui par d’anciens ministres, des hommes d’affaires, des élus et des hauts fonctionnaires devant la commission dirigée par Raymond Zondo, vice-président de la Cour constitutionnelle.

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