Investissements chinois en Afrique : « Les risques existent, mais le potentiel est énorme »

Le Fonds de développement sino-africain (CADF), doté de 10 milliards de dollars, a un objectif : aider les entreprises chinoises à investir en Afrique.

Xi Jimping lors de la cérémonie d’ouverture du Forum pour la Coopération Chine-Afrique, à Johannesburg, le 4 décembre 2015. © AP/SIPA

Xi Jimping lors de la cérémonie d’ouverture du Forum pour la Coopération Chine-Afrique, à Johannesburg, le 4 décembre 2015. © AP/SIPA

OLIVIER-CASLIN_2024

Publié le 1 août 2019 Lecture : 1 minute.

 © DR – montage JA
Issu du dossier

Chine-Afrique : un modèle gagnant gagnant ?

Pékin ouvre de nouvelles routes commerciales à travers la planète. Et notamment sur le continent. Son objectif ? concilier ses propres intérêts et le développement de ses partenaires.

Sommaire

En plus des responsables politiques chinois et africains, la réunion organisée à Pékin fin juin comptait parmi ses invités les représentants des huit principales organisations financières chinoises impliquées dans le développement du continent.

Aux différentes banques – Bank of China, EximBank, China Development Bank (CDB), etc. – se sont ajoutés depuis dix ans plusieurs fonds d’investissement spécialisés dans la construction, la coopération industrielle ou encore le financement de la Belt and Road Initiative (BRI). Certains de ces fonds sont d’ailleurs détenus par ces mêmes établissements bancaires, à l’instar du Fonds de développement sino-africain (CADF), créé en 2007 par la CDB.

la suite après cette publicité

Celui-ci dispose d’une enveloppe de 10 milliards de dollars (8,9 milliards d’euros) pour aider les entreprises chinoises à investir en Afrique. « Nous cherchons des perspectives pour nos firmes et nous identifions les investisseurs pour des projets à venir en Afrique », explique Shi Jiyang, président du CADF.

« Nouvelle étape »

Depuis sa création, le fonds a soutenu 90 projets dans 36 pays, aussi bien dans des infrastructures que dans des chaînes de production pharmaceutiques ou agricoles. Selon Shi Jiyang, les investissements du CADF dépendent de trois paramètres : « L’intérêt du projet pour le pays lui-même, sa faisabilité financière, son respect des normes environnementales et juridiques locales. »

Le CADF n’accorde pas de prêts, mais investit pour dégager des profits qu’il réinjecte dans ses fonds. « Les risques existent, mais le potentiel africain est énorme », ajoute le président du CADF qui, pour limiter les incertitudes, cherche à développer des partenariats avec « les organismes internationaux et les multinationales étrangères », inaugurant ainsi « une nouvelle étape dans le développement économique du continent ».

L'éco du jour.

Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique.

Image