Football : Djamel Belmadi, l’homme qui ressuscite l’Algérie
Djamel Belmadi a conduit les Fennecs jusqu’à un deuxième titre continental. Il est une idole dans son pays d’origine et l’un des dix meilleurs sélectionneurs au monde selon la Fifa.
Depuis son sacre de mars 1990, l’Algérie a vu l’Égypte, le Cameroun ou le Nigeria gonfler leur palmarès continental, assisté, aussi, au couronnement de son voisin tunisien en 2004, et à celui, plus surprenant, de la Zambie en 2012. Presque trois décennies durant lesquelles le pays, accaparé par sa guerre contre le terrorisme, avait fini par accepter l’idée que la Coupe se refusait à lui.
Bien sûr, tout n’était pas à jeter dans le bilan post-1990 des Fennecs : quatre quarts de finale, une quatrième place obtenue en Angola en 2010, et, surtout, deux qualifications pour la Coupe du monde, en 2010 et en 2014. Cette année-là, les Verts avaient été accueillis en héros à Alger après leur élimination par l’Allemagne en huitièmes de finale. C’est dire !
Mais ces cinq dernières années, bien trop agitées au goût des supporters, avaient fini par doucher les espoirs des plus optimistes. « Les gens étaient devenus fatalistes. Depuis le départ de Vahid Halilhodzic, après le dernier Mondial, il y a eu beaucoup de sélectionneurs, et ça n’a jamais vraiment fonctionné. Gourcuff, Neghiz, Rajevac, Leekens, Alcaraz, Madjer », égrène Ali Fergani, ancien milieu de terrain puis sélectionneur de l’Algérie.
Et d’ajouter : « Quand Belmadi a été nommé, en août 2018, les réactions ont été globalement positives. Il a été vingt fois international algérien, il est réputé pour être ambitieux et exigeant, et il avait eu de bons résultats au Qatar. » Mais pas au point d’imaginer que, moins d’un an après la passation de pouvoirs avec Rabah Madjer, l’Algérie redeviendrait numéro un en Afrique…
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