Mauritanie : les rêves brisés de l’opposition
Les figures historiques de l’opposition mauritanienne ont été défaites lors de la présidentielle du 22 juin. À cause de leurs divisions ? Ou parce que la relève n’a pas été préparée ?
La retraite, ils n’y ont jamais songé. Pas un seul instant ils n’ont rêvé à une vie paisible passée à savourer le temps qui s’étire. Les opposants mauritaniens Messaoud Ould Boulkheir et Ahmed Ould Daddah ont certes vieilli, mais ils ont la politique chevillée au corps. Après avoir contribué à écrire trente années de l’histoire de leur pays, ils ont vécu la limite d’âge de 75 ans comme une offense personnelle. Longtemps, ils ont été persuadés que cette disposition constitutionnelle serait amendée. À tort.
Le scrutin du 22 juin les a totalement marginalisés, eux et leur compagnon Mohamed Ould Maouloud, qui, pourtant allié à Ould Daddah, n’a récolté que 2,5 % des voix. Tandis que Biram Dah Abeid, 54 ans, est arrivé en deuxième position, s’imposant comme le nouveau visage de l’opposition.
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