La francophonie suscite moins de polémiques en Tunisie qu’ailleurs au Maghreb

« Rendez-vous dans deux ans à Tunis », dit le site de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF). En 2020 s’y déroulera en effet le Sommet de la francophonie.

Le président français s’exprime lors de la cérémonie d’ouverture du Sommet de la Francophonie, le 11 octobre en Arménie. © Sipa/Grigor Yepremyan/PAN

Le président français s’exprime lors de la cérémonie d’ouverture du Sommet de la Francophonie, le 11 octobre en Arménie. © Sipa/Grigor Yepremyan/PAN

CRETOIS Jules

Publié le 16 août 2019 Lecture : 1 minute.

Selon un épais ouvrage de synthèse sur l’usage du français dans le monde publié par l’OIF, la Tunisie est le pays d’Afrique du Nord qui compte le plus de francophones (52 %), devant le Maroc (35 %) et l’Algérie (33 %).

La difficulté de changer de langue d’enseignement que les élèves algériens et marocains rencontrent entre le secondaire et le supérieur, les jeunes Tunisiens l’affrontent dès le lycée, où ils passent de l’arabe au français. D’importants taux de redoublements témoignent de l’ampleur de l’obstacle.

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Efficience du système scolaire

Néanmoins, la Tunisie parvient à se démarquer par l’efficience de son système scolaire au regard de ses voisins. Les taux d’inscriptions dans le supérieur y sont d’environ 32 %, contre 13 % environ au Maroc. Surtout, le débat autour des langues d’enseignement y est largement moins soumis aux questions politiques.

Le ministre de l’Éducation, Hatem Ben Salem, a donc pu expliquer sans susciter de bronca, en conférence de presse, qu’il comptait renouer avec l’époque où les jeunes Tunisiens étaient réputés pour leur maîtrise des langues étrangères.

Un millier d’enseignants seront formés à l’enseignement en français et trois mille autres à l’apprentissage de l’anglais, avec le concours des ambassades française et britannique.

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