Maroc : Driss Benhima, le grand commis de l’État devenu consultant et membre de l’Istiqlal

L’ancien grand commis de l’État Driss Benhima coule une retraite dorée, tout en participant aux débats socio-économiques au sein de l’Istiqlal et en prodiguant ses conseils à des clients privés. JA est allé à sa rencontre.

Driss Benhima à Casablanca. © HASSAN OUAZZANI POUR J.A.

Driss Benhima à Casablanca. © HASSAN OUAZZANI POUR J.A.

fahhd iraqi

Publié le 30 août 2019 Lecture : 5 minutes.

«C’est ici même que j’ai grandi ! Mon père s’y est installé alors que j’avais 8 ans. » Driss Benhima nous reçoit dans sa résidence, sur la route des Zaers, une avenue de la capitale réputée pour la forte densité de serviteurs de l’État qui y habitent. La situation de la villa des Benhima, dans les premiers mètres de la « route du pouvoir » – comme elle est surnommée – , renseigne sur l’ancienneté de la famille dans la haute sphère publique depuis le big bang hassanien des années 1960. Le père a été plusieurs fois ministre, et même Premier ministre entre 1967 et 1969.

Dans le bureau où nous conduit son fils, aujourd’hui sexagénaire, les murs sont ornés de photos du docteur Mohamed Benhima recevant des décorations royales. Mais aussi de clichés de Driss Benhima au côté du roi défunt et de Mohammed VI. « J’ai tout gardé dans ce bureau. Je me suis autorisé une transformation en rajoutant cette bibliothèque », précise-t-il en ouvrant une porte qui donne sur cinq rangées d’étagères garnies d’ouvrages de tous genres, du sol au plafond. Il y pioche une reliure, « un livre écrit par mon père où il explique, entre autres, pourquoi il a été farouchement opposé à l’arabisation de l’enseignement. Il soutenait, à juste titre dans ces années 1960, que le Maroc n’était pas prêt pour ce projet porté par le parti de l’Istiqlal ».

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