Algérie : poursuites en série
Depuis la chute du président Abdelaziz Bouteflika, plusieurs des hommes d’affaires les plus puissants du pays font l’objet d’enquêtes pour corruption et sont incarcérés à la prison d’El-Harrach. Chronologie.
3 avril
Ali Haddad, PDG d’ETRHB et ex-président du Forum des chefs d’entreprise (FCE), est placé en détention provisoire pour usage illégal d’un second passeport algérien. Il avait été interpellé le 31 mars au poste frontalier d’Oum Teboul alors qu’il tentait de se rendre en Tunisie.
22 avril
Issad Rebrab, patron de Cevital, est arrêté puis placé en détention provisoire pour « fausse déclaration relative aux transferts illicites de capitaux de et vers l’étranger, surfacturation d’équipements importés et importation de matériels d’occasion alors qu’il avait bénéficié d’avantages douaniers, fiscaux et bancaires ».
23 avril
Redha Kouninef, PDG du groupe KouGC, et ses deux frères, Tarek et Karim, sont placés en détention provisoire pour « non-respect des engagements contractuels dans la réalisation de projets publics, trafic d’influence avec des fonctionnaires publics pour l’obtention de privilèges et détournement de fonciers et de concessions ».
10 juin
Mahieddine Tahkout, à la tête de Tahkout Manufacturing Company (TMC), deux de ses frères, Rachid et Hamid, et son fils Bilal sont placés en détention provisoire, notamment pour « obtention d’indus privilèges ».
16 juin
Mourad Oulmi, PDG de Sovac, partenaire de Volkswagen, est placé sous mandat de dépôt. Il est soupçonné entre autres de transfert illicite de capitaux vers l’étranger et d’avoir bénéficié d’avantages indus.
20 juin
Hassan Arbaoui, PDG de Global Group et propriétaire de la marque Kia, est placé sous mandat de dépôt. Il est suspecté de « blanchiment d’argent et transfert de biens obtenus par des faits de corruption », et de trafic d’influence.
3 juillet
Ahmed Mazouz, dirigeant du groupe du même nom et propriétaire de la marque N’Gaous, est placé sous mandat de dépôt pour blanchiment d’argent et participation au financement occulte de la campagne électorale.
19 juillet
Mohamed Baïri, PDG du groupe Ival (marques Iveco, New Holland Construction et Fiat), est placé sous mandat de dépôt et incarcéré. Il est soupçonné de blanchiment d’argent et de transfert de biens résultant de faits de corruption, dilapidation et utilisation des fonds de la banque de manière contraire à la législation, incitation de fonctionnaires publics à abuser de leur fonction, financement occulte de partis politiques.
Abderrahmane Benhamadi, patron du groupe Condor, et deux de ses frères sont placés en détention provisoire. Motifs : blanchiment d’argent, transfert de biens obtenus par des faits de corruption et financement occulte des partis politiques.
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