Chine-Afrique : le Focac supplanté par les Nouvelles routes de la soie
Dans la coopération avec la Chine, le Focac n’a plus la cote, les pays africains préfèrent se placer sur les Nouvelles routes de la soie.
Difficile de dire quelle part des 60 milliards de dollars promis à l’Afrique par le président Xi Jinping lors du Forum sur la coopération sino-africaine (Focac) 2018 (JA no 3007) a effectivement été déboursée. Les annulations de dettes au Cameroun (78 millions de dollars en janvier) et en Zambie (22 millions de dollars en juin) ou l’accord de rééchelonnement de la dette congolaise conclu il y a deux mois en font-ils partie ? « On ne sait déjà pas combien des 60 milliards promis en 2015 à Johannesburg ont été utilisés, alors ceux de 2018… », regrette Thierry Pairault, du Centre d’études sur la Chine moderne et contemporaine, installé à Paris.
C’est la fin d’une ère. Le Focac devient un non-événement, et les pays africains ont bien compris désormais que le club qui compte, c’est celui des Nouvelles routes de la soie.
Il en va autrement des Nouvelles routes de la soie. Lors du forum Ceinture et route pour la coopération internationale, qui s’est déroulé du 25 au 27 avril à Pékin, des accords à hauteur de 64 milliards de dollars ont été signés et le Kenya est reparti avec 590 millions de dollars d’engagements. « C’est la fin d’une ère, constate Thierry Pairault. Le Focac devient un non-événement, et les pays africains ont bien compris désormais que le club qui compte, c’est celui des Nouvelles routes de la soie. »
L'éco du jour.
Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles