DJ Arafat : au-delà des clivages politiques ivoiriens
La popularité de l’artiste, mort brutalement le 12 août 2019, dépassait les clivages politiques et le « roi du coupé-décalé » entretenait de bons rapports avec toute la classe politique ivoirienne. Son amitié avec le ministre Hamed Bakayoko, elle, fut d’un autre ordre.
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Jeune Afrique révèle le vrai visage de la star ivoirienne. Origines, galères, triomphes, famille, femmes, argent, politique… Retour sur un destin foudroyé.
À l’occasion de l’anniversaire de la disparition tragique de DJ Arafat, mort le 12 août 2019 à 33 ans des suites d’un accident de moto, nous vous proposons de relire cet article, initialement publié au lendemain du décès de l’artiste.
Le chef de l’État, Alassane Ouattara, son prédécesseur, Laurent Gbagbo, son ancien allié Henri Konan Bédié, le Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly, l’ancien président de l’Assemblée nationale Guillaume Soro, et l’ex-Première dame Simone Gbagbo… La classe politique ivoirienne dans toute sa diversité s’est empressée de rendre hommage à DJ Arafat, décédé le 12 août à l’âge de 33 ans. Les médias de tous bords – presse bleue (pro-Gbagbo), journaux favorables au Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) ou proches du pouvoir – leur ont emboîté le pas.
Une popularité qui dépassait les clivages
L’incroyable popularité de l’artiste ivoirien dépassait les clivages. Arafat ne s’en était d’ailleurs jamais vraiment mêlé. Ce n’était pas son truc, et cela ne ressemblait pas à sa musique, le coupé-décalé, qui, né dans les années 2000, fut tout de suite moins engagé que le zouglou ou le reggae. « Le coupé-décalé a émergé au moment de la rébellion en 2002. C’était une musique inspirée par les artistes de la RD Congo et le style m’as-tu-vu d’une partie de la diaspora ivoirienne. Si le zouglou a accompagné la lutte pour le multipartisme, le coupé-décalé a laissé très peu de place aux messages politiques. En revanche, le prestige de ses chanteurs a toujours été revendiqué par les hommes politiques », explique le chercheur ivoirien Arthur Banga.
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