Dette : sans le FMI, le Ghana ne convainc pas les investisseurs

L’emprunt obligataire lancé par Accra a attiré bien en deçà des attentes.

Nana Akufo-Addo lors d’une visite d’État au Japon, le 11 décembre 2018 © Shohei Izumi/AP/SIPA

Nana Akufo-Addo lors d’une visite d’État au Japon, le 11 décembre 2018 © Shohei Izumi/AP/SIPA

Julien_Clemencot

Publié le 6 septembre 2019 Lecture : 1 minute.

Grevé par une lourde dette, le Ghana a bénéficié de l’appui du FMI entre 2015 et 2018. Au total, l’institution a apporté 926 millions de dollars et aidé le pays à redresser ses comptes pour faire passer l’inflation sous les 10 % et contenir le déficit budgétaire à 3,7 % en 2018.

Taux d’intérêt élevé

Mais à l’approche de l’élection présidentielle, prévue en décembre 2020, le gouvernement a décidé de se passer d’aide extérieure. Alors que son déficit devrait grimper cette année à 4,5 %, Accra a lancé en août un emprunt obligataire offrant un rendement de 20 % sur vingt ans.

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Un taux d’intérêt élevé au regard des taux proposés par d’autres pays africains, dont la Côte d’Ivoire (6,625 % sur trente ans en 2018), ces dernières années. Compte tenu de sa durée et des incertitudes qui pèsent sur le pays, l’offre n’a pas convaincu les investisseurs. Le Ghana n’a obtenu que 162,1 millions de cedis (27 millions d’euros), alors qu’il visait 450 millions.

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