RDC : un gouvernement ingouvernable ?

Pléthorique au regard des ressources budgétaires du pays et largement inexpérimentée, la nouvelle équipe est le fruit d’un compromis entre l’ancien et le nouveau président. C’est pourtant avec elle que Félix Tshisekedi devra conduire le changement tant attendu.

Le chef de l’État, le 29 décembre 2018, à la veille du scrutin qui l’a porté au pouvoir. © Luis TATO/AFP

Le chef de l’État, le 29 décembre 2018, à la veille du scrutin qui l’a porté au pouvoir. © Luis TATO/AFP

ROMAIN-GRAS_2024

Publié le 2 septembre 2019 Lecture : 5 minutes.

Pouvait-il en être autrement ? Après une ribambelle d’annonces contradictoires, c’est au creux de la nuit kinoise du 25 au 26 août que Félix Tshisekedi s’est officiellement doté, plus de sept mois après son investiture, d’un premier gouvernement. Un dénouement à la hauteur des attentes maintes fois déçues, un feuilleton qui a réservé son lot d’intrigues et de rebondissements. À la clé : 67 ministres, si l’on inclut le chef du gouvernement, une multitude de visages nouveaux et, déjà, des interrogations sur la possibilité de diriger cette équipe hors norme.

Dans le camp du président comme dans celui de son prédécesseur, Joseph Kabila, on insiste sur la volonté de « compromis » et de « changement ». Mais il ne fait aucun doute que le premier gouvernement de Sylvestre Ilunga est avant tout le fruit d’un bras de fer, au cours duquel chacun a tenté d’imposer son choix à l’autre. Une partie serrée, qui n’a pris fin que le 25 août, lors d’ultimes tractations menées par les deux têtes de l’exécutif en personne.

Bien s’informer, mieux décider

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