Israël-Palestine : « La dynamique est celle d’une nouvelle confrontation violente »

Alors qu’Israël continue de se « droitiser », les jeunes Palestiniens, en rupture avec l’ancienne génération, estiment que la violence peut leur apporter des gains politiques. Quelques jours avant les élections législatives israéliennes, le politologue Khalil Shikaki revient sur les enjeux du scrutin.

Des Palestiniens célèbrent la réconciliation entre le Hamas et le Fatah en Égypte, le 12 octobre 2017 à Gaza. © Khalil Hamra/AP/SIPA

Des Palestiniens célèbrent la réconciliation entre le Hamas et le Fatah en Égypte, le 12 octobre 2017 à Gaza. © Khalil Hamra/AP/SIPA

perez

Publié le 13 septembre 2019 Lecture : 2 minutes.

À une semaine des élections législatives, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a promis mardi d’annexer une partie de la Cisjordanie occupée. Destinée à son électorat de droite, cette promesse pourrait anéantir « toute chance de paix », selon les Palestiniens. Pour Khalil Shikaki, directeur du Centre palestinien de recherche politique et de sondage, « cette dynamique risque de mener tout droit à une explosion régionale ».

Jeune Afrique : Qu’attendent les Palestiniens de ces législatives, prévues le 17 septembre ?

Khalil Shikaki : La plupart considèrent que ce scrutin ne va pas changer grand-chose. Ils ne font pas de différence entre Benyamin Netanyahou et son principal opposant, Benny Gantz, sur la question des colonies et de l’occupation. L’élite palestinienne est plus subtile. Elle croit qu’un éventuel gouvernement israélien de centre gauche ravivera l’espoir d’une solution à deux États. Mais cette élite, en perte de vitesse depuis vingt ans, ne représente qu’un quart de la population.

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