François Bozizé : « Tout ce que l’ONU veut, c’est me sanctionner, pas m’écouter »

Le mandat d’arrêt international émis par la Centrafrique en 2013 donne peu de sueurs froides à François Bozizé, et pour cause : aucune autorité n’a cherché à l’appliquer ces six dernières années.

François Bozizé (RCA), ancien président de la République centrafricaine, en 2012. © Vincent Fournier/JA

François Bozizé (RCA), ancien président de la République centrafricaine, en 2012. © Vincent Fournier/JA

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Publié le 12 septembre 2019 Lecture : 1 minute.

En revanche, un autre obstacle se dresse sur sa route : les sanctions onusiennes prononcées en 2014 (gel des avoirs et interdiction de voyager). Le ministère des Transports centrafricain a en outre interdit à toute compagnie aérienne de transporter l’ex-président sur son sol. Ce sont ces restrictions que l’intéressé doit à tout prix faire annuler.

Elles ne l’empêchent pourtant pas complètement de se déplacer. On l’a aperçu en 2018 à l’Union africaine, en Éthiopie, ou encore à Nairobi (Kenya), au Tchad ou au Soudan du Sud, où il a ses habitudes. Selon nos sources, il serait toujours titulaire d’un passeport ­sud-soudanais, comme l’avait écrit l’ONU en 2018.

Tout ce que l’ONU veut, c’est me sanctionner, pas m’écouter

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Joint par Jeune Afrique, il nie cependant avoir pris quelque liberté que ce soit quant aux sanctions des Nations unies, dont il critique l’action en Centrafrique. « Tout ce que l’ONU veut, c’est me sanctionner, pas m’écouter », regrette-t-il. À chacun de ses interlocuteurs, Bozizé fait d’ailleurs passer le même message : il est toujours l’une des clés de la sortie de crise.

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