Économie tunisienne : « Comment mettre fin à cette folle dérive ? »

Alors que la dette publique tunisienne est passée de 40 % à 80 %, les organismes financiers internationaux attendent du nouveau gouvernement des propositions précises et le lancement de réformes, explique Hakim El Karoui, fondateur du cabinet de conseil stratégique Volentia.

Hakim El Karoui. © MANTOVANI/Gallimard via Leemage

Hakim El Karoui. © MANTOVANI/Gallimard via Leemage

Publié le 15 septembre 2019 Lecture : 2 minutes.

 Jeune Afrique : Le scrutin tunisien intéresse-t-il à l’étranger ? 

Hakim El Karoui  : L’attention européenne se focalise sur la crise libyenne – que nul ne sait comment gérer – et sur le risque algérien, difficile à évaluer. Dans ce contexte, il est demandé à la Tunisie de ne pas choir. Les élections sont prises très au sérieux, mais apparaissent dans le même temps comme une farce : beaucoup de candidats, un favori emprisonné et les héritiers du président défunt qui se dressent les uns contre les autres. Le clivage identitaire – « est-ce qu’on est tunisien ou musulman d’abord ? » – qui avait marqué le scrutin de 2014 a disparu des débats. Le clivage aujourd’hui est entre sortants et non sortants, avec une montée du populisme.

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