« Chez Lulu », un joyeux bazar qui s’invite à Dakar

C’est dans le quartier chic de Fann Résidence, à Dakar, que se trouve Chez Lulu, concept-store agrémenté d’une boutique éphémère thématique et d’un café-resto.

Le magasin créé par une bande de copains belges. © Youri Lenquette pour ja

Le magasin créé par une bande de copains belges. © Youri Lenquette pour ja

KATIA TOURE_perso

Publié le 19 septembre 2019 Lecture : 2 minutes.

Ils sont quatre jeunes associés belges à la tête de Chez Lulu, un concept-store ouvert en novembre 2017 sur la corniche ouest de Dakar. Lulu ? Il s’agit de Lucienne, la grand-mère de deux d’entre eux, Antoine et son cousin Mathieu. Tout commence il y a plus de vingt ans, en Casamance, Lulu tient un hôtel – et où elle est aujourd’hui enterrée. C’est dans cet hôtel du cap Skirring qu’Antoine rencontre Clément, vacancier de passage, à l’âge de 14 ans.

Au fil des années, avec Mathieu et un ami de Clément, ils deviennent une bande de copains bien soudée. Il y a quatre ans, les deux petits-fils de Lucienne avaient déjà lancé un premier concept-store portant son nom à Bruxelles. Bien décidés à perpétuer cet hommage à celle qui permit leur rencontre, les quatre amis ont ensuite lancé un nouveau Chez Lulu dans la capitale sénégalaise.

la suite après cette publicité

Bibelots, maroquinerie, livres, peintures…

À l’intérieur, un « joyeux bordel, à l’image de Dakar », sur plus de 850 m². Importé de Belgique, de Suède ou du Danemark, le mobilier – la spécialité de la famille d’Antoine et de Mathieu depuis quatre générations – côtoie les créations de l’artisanat local sénégalais, mais aussi la cuisine de Clément, ancien chef des restaurants du Radisson, et un pop-up-store consacré à la création purement africaine. Sans parler d’un café-restaurant, inauguré en mars 2018, ni d’une terrasse à l’allure de jardin familial.

« Chez Lulu, on peut réinventer son intérieur ou dénicher des objets en buvant un café. Quand on regarde la terrasse, on se rend vite compte que c’est le seul endroit à Dakar où toutes les communautés se côtoient », affirme Clément.

La colonne vertébrale du lieu, où travaillent une douzaine d’employés, reste sa décoration intérieure, avec des meubles au design épuré et « afro-urbain » – comme ces pirogues transformées en bibliothèque de chez Human Dakar (250 000 F CFA, soit environ 380 euros).

Il y en a pour toutes les bourses, avec une offre diversifiée mais cohérente, indique Clément

la suite après cette publicité

Mais le pop-up-store propose aussi des accessoires avec des marques comme L’Artisane, BantaWax, Madame Dakar, Les Gazelles de Dakar, Back to Bamako, Studio Wudé… Sac à dos, bibelots décoratifs, petite maroquinerie, tee-shirts stylisés, encens traditionnel, cosmétiques naturels, peintures, beaux livres. Le plat du jour, à 6 500 F CFA (environ dix euros), est le plus cher de la carte, qui propose notamment des produits bio.

« Il y en a pour toutes les bourses, avec une offre diversifiée mais cohérente. On peut s’offrir une simple trousse à 5 000 F CFA (environ huit euros) ou des toiles des Sénégalais Tampidaro ou Kheraba Traoré, qui vont de 100 000 à 800 000 F CFA (150 à 1 200 euros) », indique Clément, qui ne souhaite pas communiquer sur son chiffre d’affaires ni sur ses commissions sur les objets de créateurs. Concerts, expositions ou pièces de théâtre pour enfants y ont aussi souvent lieu.

la suite après cette publicité

L’établissement séduit surtout les Africains établis à Dakar, qui représentent 70 % de la clientèle. « Le pop-up-store attire, lui, plutôt les touristes de passage et les expatriés. » En 2018, Chez Lulu a organisé des expositions dans le cadre du off de la biennale de Dakar. Il en sera de même pour l’édition 2020.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image