Maroc : investissements, agriculture, cinéma… les bons et les mauvais points de Driss Jettou
À la veille du grand remaniement annoncé dans l’administration, le rapport annuel de la Cour des comptes, présidée par l’ex-Premier ministre Driss Jettou, offre une première idée des chances des uns et des autres de conserver leurs postes.
Quand la Cour des comptes lance une mission d’évaluation d’une structure publique, elle fait généralement tomber des têtes. « Les rapports n’ont pas pour vocation de saluer les aspects positifs, précise un ancien de la juridiction financière. Ils sont élaborés de manière à restituer les observations négatives et à émettre des recommandations. » La cuvée 2018, rendue publique mi-septembre, ne déroge pas à la règle.
Des centaines de lacunes et de dysfonctionnements relevés, autant de recommandations émises, dans un rapport qui s’étale sur deux volumes, onze livrets et un bon millier de pages. Le travail rigoureux des magistrats financiers oblige ainsi de hauts responsables, généralement peu diserts, à se justifier face aux griefs retenus par la Cour. Leurs réponses valent parfois le détour, alors que du « sang neuf » est attendu au sein de l’administration. À la veille d’un remaniement d’ampleur, tout haut commis pourrait être balayé par la vague du changement. Pleins feux sur les stars de l’édition 2018 du rapport de Driss Jettou.
• Abdellatif Zaghnoun aura-t-il le temps de réformer la CDG ?
Un premier rapport, rendu public en janvier, étrillait déjà la gestion de la Caisse de dépôt et de gestion (CDG), dirigée par Abdellatif Zaghnoun. La Cour des comptes enfonce le clou en auditant deux des principales filiales de la vieille dame de Rabat : le holding Fipar, qui regroupe les participations stratégiques, et la société Med Z, chargée de l’aménagement des zones franches.
Bien s’informer, mieux décider
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