RDC : plan rouge pour le cobalt

Face à la fragilisation de la filière due à la chute des cours et à la hausse des redevances, l’État cherche des parades pour mieux exploiter son « or bleu ».

Usine de première transformation, à Lubumbashi. Le minerai sera ensuite raffiné en Chine. © SAMIR TOUNSI/AFP

Usine de première transformation, à Lubumbashi. Le minerai sera ensuite raffiné en Chine. © SAMIR TOUNSI/AFP

Publié le 26 septembre 2019 Lecture : 3 minutes.

Un partisan de Martin Fayulu, lors d’une manifestation devant le siège de la Cour constitutionnelle, le 12 janvier 2019. © REUTERS/Baz Ratner
Issu du dossier

RDC : Félix Tshisekedi est-il l’artisan d’un vrai « New Deal » ?

Huit mois après l’investiture de Félix Tshisekedi, le gouvernement, fraîchement nommé, est opérationnel. Politique, économie, diplomatie, société… Quelles sont les priorités du nouvel exécutif ?

Sommaire

Après avoir grimpé à plus de 90 000 dollars la tonne à la mi-2018, le cours mondial du cobalt a plongé, un an plus tard, à 28 000 dollars, soit à peu près son niveau de 2016. En RD Congo, premier producteur de ce métal très recherché pour la fabrication de batteries lithium-ion, c’est la grogne. Car cette chute coïncide avec la hausse de la fiscalité prévue dans le code minier de 2018 et consécutive à la décision du gouvernement de déclarer le cobalt substance stratégique. Ainsi la redevance sur ce minerai est-elle passée de 3 % à 10 %.

Cette situation a eu pour effet de réduire les revenus et les bénéfices des compagnies minières, qui exercent leurs activités, pour l’essentiel, dans les provinces du Haut-Katanga et du Lualaba, où sont concentrés les gisements. Parmi elles figurent les filiales de multinationales qui dominent la filière cuivre-cobalt, telles que les chinois China Molybdenum Co (CMOC), Zhejiang Huayou Cobalt et Jinchuan Group International Resources, le suisse Glencore, ou le kazakh Eurasian Resources Group.

Bien s’informer, mieux décider

Abonnez-vous pour lire la suite et accéder à tous nos articles

Image
Découvrez nos abonnements
la suite après cette publicité