RDC : Jean-Marc Kabund-a-Kabund, héritier contesté à la tête du parti de Félix Tshisekedi
Président intérimaire de l’UDPS depuis l’élection de Félix Tshisekedi, cet homme de terrain a bien du mal à maintenir l’unité du parti, traversé par des luttes d’influence.
Félix Tshisekedi était-il conscient de l’impact qu’allait avoir son ultime décision comme chef de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) ? Le 22 janvier, dans l’euphorie d’une victoire inattendue et controversée à l’élection présidentielle, il est contraint de lâcher la direction du parti cofondé par son père, feu Étienne Tshisekedi.
Poids lourd de l’opposition congolaise depuis presque quatre décennies, l’UDPS doit se métamorphoser en parti de gouvernement, et l’urgence du moment impose de choisir un homme de confiance, mais aussi un cadre à poigne pour conduire la transition. Le choix de Félix Tshisekedi se porte sur Jean-Marc Kabund-a-Kabund.
Luttes d’influence internes
« À défaut d’être proches, ils entretenaient depuis près de trois ans déjà des relations professionnelles d’intérêt mutuel, explique un vétéran de l’UDPS, proche de la famille du président. C’était la meilleure solution. » En choisissant Kabund, Félix Tshisekedi ne laisse rien au hasard. Le « président intérimaire » du parti est un homme de terrain, « un débrouillard, qui a rapidement compris la dynamique et les luttes d’influence internes », résume un collaborateur. En août 2016, il a été fait secrétaire général de l’UDPS.
À l’époque, c’est un militant chevronné de 35 ans, qui compte déjà près de deux décennies d’activisme derrière lui. Katangais, originaire du Haut-Lomami, il a commencé par s’engager à Kananga, dans le Kasaï-Occidental (aujourd’hui Kasaï-Central). Il a ensuite pris la présidence de la fédération provinciale de l’UDPS à Kamina, dans sa province d’origine.
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