Rémi Cabon – PSA : « Notre usine marocaine servira d’abord les marchés d’Afrique et du Moyen-Orient »
Inaugurée le 20 juin par le roi Mohammed VI, l’usine PSA de Kénitra, à une soixantaine de kilomètres de Rabat, doit devenir l’une des principales bases industrielles du groupe français pour la région Afrique - Moyen-Orient.
Jusqu’alors, le constructeur automobile n’avait implanté sur le continent, notamment en Tunisie et au Nigeria, que des petites unités d’assemblage de véhicules à partir de composants importés d’Europe. Carlos Tavares, patron du Groupe PSA et ex-numéro deux de Renault, avait pu observer le succès du démarrage, en 2012, de l’usine de Tanger Med, aux portes du marché européen : le niveau de qualité atteint, la montée en cadence – jusqu’à 300 000 véhicules par an actuellement –, sans oublier bien sûr les économies réalisées sur les coûts de main-d’œuvre.
Dès son arrivée aux manettes du groupe, en mars 2014, le patron portugais a poussé à la mise en œuvre du projet de Kenitra. Avec 557 millions d’euros d’investissement, l’usine produira près de 200 000 véhicules par an à l’horizon 2021. Elle doit aussi permettre de renforcer la présence des marques Peugeot, Citroën et DS au sud du Sahara.
À plus long terme, l’usine, qui ne fabrique pour l’instant que la Peugeot 208, pourrait accueillir des véhicules d’Opel sur ses chaînes, alors que l’intégration de la division européenne de General Motors, rachetée en mars 2017, se poursuit progressivement. L’ingénieur français Rémi Cabon, son directeur général, revient pour JA sur le démarrage de l’usine, son intégration dans la stratégie industrielle et commerciale du groupe, et son impact pour l’essor de la filière automobile marocaine.
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