Siri Walt : « La Suisse est devenue plus visible sur le continent »

Nommée à la fin de 2018, l’ancienne ambassadrice en RD Congo, Siri Walt, aujourd’hui cheffe de la division Afrique subsaharienne au département fédéral des Affaires étrangères (DFAE) a pour principale mission d’élargir les relations entre la Confédération et l’Afrique.

Siri Walt © DFAE

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OLIVIER-CASLIN_2024

Publié le 8 octobre 2019 Lecture : 2 minutes.

José Condunga Pacheco, ministre des Affaires étrangères du Mozambique, et le conseiller fédéral suisse Ignazio Cassis, après la signature d’un accord de coopération internationale entre leurs deux pays, le 28 février 2018 à Berne. © EPA
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Afrique-Suisse : une relation tout sauf neutre

Si la Confédération helvétique continue de s’impliquer sur le continent, c’est aussi pour des raisons économiques et sécuritaires, comme le prouve sa stratégie de coopération internationale, développée pour 2021-2024.

Sommaire

Jeune Afrique : Vous venez de prendre vos fonctions. Avec quelle feuille de route ?

Siri Walt : Une nouvelle stratégie de politique étrangère est en cours de définition, et il est clair que l’Afrique va y tenir une place importante. Nous avons beaucoup de projets sur le continent, qui concernent l’aide humanitaire, la coopération au développement ou la promotion de la paix, les trois piliers de notre diplomatie en Afrique. Nous voulons continuer d’y développer nos relations, de les diversifier et de les approfondir, notamment sur les plans économique et sécuritaire, dans lesquels nous avons des intérêts communs.

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La Suisse compte-t-elle accentuer sa présence sur le continent ?

Nous sommes déjà devenus plus visibles pour un pays de notre taille. Nous comptons plus d’une centaine d’ambassades à travers le monde, dont 19 en Afrique, auxquelles s’ajoutent 9 bureaux de coopération et 2 consulats généraux.

Nos principales ambassades proposent davantage de services aujourd’hui, selon une approche whole-of-government, censée améliorer la cohérence de nos actions, notamment dans les pays où de nombreuses entreprises suisses sont implantées, comme cela est le cas en Afrique du Sud, au Kenya et au Nigeria.

Nous commençons à nous engager sur le dossier de l’emploi des jeunes à travers la formation professionnelle, qui reste l’une de nos spécialités

Quelle place tient l’aspect multilatéral dans votre stratégie ?

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Il devient de plus en plus important. Dans la région des Grands Lacs, avec laquelle nous avons une longue tradition de coopération, la présidence de la Commission de consolidation de la paix au Burundi a été confiée à notre ambassadeur auprès des Nations unies. Nous avons également envoyé des experts et des observateurs dans certaines missions onusiennes, comme la Minusma et la Monusco, ou européennes, telle l’Eucap.

Selon vous, qu’attend l’Afrique de la Confédération ?

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La Suisse se concentre sur des niches précises en matière de coopération. Nous commençons par exemple à nous engager sur le dossier de l’emploi des jeunes à travers la formation professionnelle, qui reste l’une de nos spécialités.

Nous restons également un facilitateur de paix très apprécié à travers le continent, comme cela a encore été le cas dernièrement, au Mozambique, ou aujourd’hui dans le processus en cours au Cameroun. Notre neutralité nous permet d’être crédibles aux yeux de tout le monde.

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