Arabie saoudite : Mohamed Ben Salman seul au monde

En dépit d’un vertigineux budget défense et du soutien massif des États-Unis, le royaume de Mohamed Ben Salman a été incapable d’enrayer les attaques du 14 septembre contre des sites stratégiques de l’Aramco. Et apparaît de plus en plus fragilisé.

Mohamed Ben Salman, en novembre 2015 (image d’illustration). © Hasan Jamali/AP/SIPA

Mohamed Ben Salman, en novembre 2015 (image d’illustration). © Hasan Jamali/AP/SIPA

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Publié le 11 octobre 2019 Lecture : 5 minutes.

Le scénario catastrophe a donc eu lieu. Ce 14 septembre, l’Arabie saoudite se réveille groggy. Dans la nuit, le royaume a été frappé au cœur de sa puissance économique. D’abord le site d’Abqaiq, la plus grosse raffinerie pétrolière du pays, qui traite près de 50 % du brut saoudien. Ensuite Khurais, l’un des principaux gisements saoudiens, à 175 kilomètres du premier site visé. Résultat : un déficit de production de 5,7 millions de barils par jour. Après des premières évaluations trop optimistes du chef de l’Aramco, les experts estiment qu’il faudra plus de six mois pour remettre en état les deux sites.

L’attaque est immédiatement revendiquée par les Houthis yéménites par la voix de leur porte-parole militaire, Yahya Saree. Elles auraient été menées grâce à une dizaine de drones et à des complicités sur le territoire saoudien. « Nous avons le droit de répondre, en représailles, aux bombardements visant nos civils depuis cinq ans. […] Nos opérations à venir seront plus douloureuses encore, tant que le régime saoudien poursuivra son agression et son blocus », a-t-il mis en garde.

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