Vins et spiritueux : Diageo, Pernod Ricard et Distell, les trois géants qui se disputent la première place en Afrique

Le britannique Diageo, le français Pernod Ricard et le sud-africain Distell se partagent 60% des parts de marché du secteur des vins, champagnes et spiritueux sur le continent africain.

Un barman prépare un mojito à La Havane, à Cuba, en juin 2016. © Desmond Boylan/AP/SIPA

Un barman prépare un mojito à La Havane, à Cuba, en juin 2016. © Desmond Boylan/AP/SIPA

Rémy Darras © Francois Grivelet pour JA

Publié le 7 octobre 2019 Lecture : 1 minute.

Alexandre Ricard, PDG de l’entreprise française Pernod Ricard, le 27 août 2015. © Christophe Ena/AP/SIPA
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Les beaux jours de Pernod Ricard sur le continent africain

Les résultats de Pernod Ricard, numéro deux mondial des vins et spiritueux derrière le britannique Diageo, connaissent une progression forte et régulière sur le continent.

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Célèbre pour son scotch Johnny Walker, son whisky J&B et son gin Gordon’s, le britannique Diageo, numéro un mondial des spiritueux, a confié, au début de septembre, à South Africa Breweries (Sab), filiale d’AB Inbev depuis 2016, la licence pour la production, la distribution et la commercialisation de sa vodka Smirnoff et de ses bières en Afrique du Sud.

Diageo fait partie, avec Pernod Ricard et le sud-africain Distell, célèbre pour son brandy et ses liqueurs, du trio qui se partage 60 % des parts de marché du secteur des vins, champagnes et spiritueux sur le continent.

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Attractivité sud-africaine

Vient ensuite le leader français du champagne et du cognac, Moët-Hennessy, filiale de LVMH qui tutoie les 10 % de parts de marché. Plusieurs acteurs comme l’écossais Grant’s, Bacardi‑Martini, le français Rémy Cointreau, l’italien Campari bénéficient chacun de parts de marché qui ne dépassent pas les 5 % aux côtés de spiritueux locaux de qualité très standard.

L’Afrique francophone offre de belles perspectives mais n’a pas encore atteint la maturité de la partie anglophone

Pour l’ensemble des grands acteurs, l’Afrique du Sud apparaît toujours comme le marché le plus mature « même si ses difficultés économiques et sa croissance morose se ressentent sur la croissance du marché », selon un spécialiste du secteur. Les taxes et les prix élevés ont aussi eu une incidence sur les habitudes de consommation dans le pays, relevait, début septembre, Richard Rushton, directeur général de Distell, qui a vu toutefois ses revenus grimper de 20 % entre 2018 et 2019 sur le continent en dehors de ses bases sud-africaines.

Si l’Angola n’a pas retrouvé son allant, le Nigeria, le Kenya et le Ghana apparaissent comme les marchés les plus dynamiques. Quant à l’Afrique francophone, elle offre de belles perspectives mais n’a pas encore atteint la maturité de la partie anglophone. Particularité africaine : 50 % du marché des spiritueux est vendu quelques centimes en sachets et en bouteilles plastiques ou en petites bouteilles en verre. Un format auquel se refuse, autant que faire se peut, Pernod Ricard.

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