Suisse-Afrique – Verena Utzinger (SABC) : « Nous sommes l’un des dix premiers investisseurs sur le continent »

Verena Utzinger, présidente du Swiss-African Business Circle (SABC) depuis 2006, analyse pour Jeune Afrique la présence du secteur privé suisse à travers le continent.

Verena Utzinger © DR

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OLIVIER-CASLIN_2024

Publié le 9 octobre 2019 Lecture : 1 minute.

José Condunga Pacheco, ministre des Affaires étrangères du Mozambique, et le conseiller fédéral suisse Ignazio Cassis, après la signature d’un accord de coopération internationale entre leurs deux pays, le 28 février 2018 à Berne. © EPA
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Afrique-Suisse : une relation tout sauf neutre

Si la Confédération helvétique continue de s’impliquer sur le continent, c’est aussi pour des raisons économiques et sécuritaires, comme le prouve sa stratégie de coopération internationale, développée pour 2021-2024.

Sommaire

Créé il y a dix ans à l’initiative d’un groupe d’entreprises suisses, le SABC a pour objectif d’apporter à ses membres une meilleure connaissance du contexte africain tout en facilitant les échanges d’expériences et les synergies.

Plus de 80 sociétés, de la PME à la multinationale, profitent de ce réseau unique dans le pays. Membre du comité directeur depuis 2013 en tant que représentante de la Swiss Export Risk Insurance, la Coface helvétique, Verena Utzinger préside le SABC depuis 2016. Elle fait le point pour JA sur la présence du secteur privé suisse à travers le continent.

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Jeune Afrique: Pourquoi avoir lancé un tel cercle ?

Verena Utzinger : Les entreprises suisses comptent parmi les plus mondialisées de la planète et portent un intérêt très fort aux marchés émergents. Or elles n’ont certainement pas encore réalisé tout leur potentiel en Afrique. Comme le montrent d’ailleurs l’attrait grandissant que ce continent exerce sur nos entreprises ces dernières années et la confiance que celles-ci accordent à ce marché. Elles emploient plus de 140 000 personnes en Afrique, ce qui fait de la Suisse l’un des dix premiers investisseurs sur le continent.

L’absence de passé colonial peut être perçue comme un atout

Quels sont leurs atouts et leurs faiblesses pour qu’elles s’implantent durablement ?

L’absence de passé colonial peut être perçue comme un atout. Tout comme l’expérience du travail dans des environnements multiculturels. Elles doivent en revanche adapter leurs produits et services à un marché doté d’un pouvoir d’achat plus faible qu’en Suisse. Elles ont aussi une approche que certains jugent trop prudente. Mais, parce qu’elles investissent sur le long terme et qu’elles mettent en place des partenariats sur un pied d’égalité, elles jouissent d’une très bonne image.

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Qu’apportez-vous à vos membres pour les motiver à développer leurs activités en Afrique ?

Que ce soient des entreprises suisses ou des sociétés locales travaillant avec la Suisse, le SABC doit leur fournir les meilleurs services. Dans cet objectif, nous développons une plateforme pour mettre en relation tous les acteurs clés présents sur le continent.

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