Mauritanie : Biram Dah Abeid, leader de l’opposition « prêt à trouver un terrain d’entente » avec le pouvoir

Leader de l’opposition depuis qu’il est arrivé deuxième à la présidentielle, le militant antiesclavagiste voit dans l’élection de Mohamed Ould Ghazouani la perpétuation du système Ould Abdelaziz, qu’il a toujours combattu. Mais il se dit ouvert à la négociation…

L’opposant mauritanien Biram Dah Abeid. © Vincent Fournier/JA

L’opposant mauritanien Biram Dah Abeid. © Vincent Fournier/JA

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Publié le 6 octobre 2019 Lecture : 5 minutes.

Les présidents Aziz (à droite) et Ghazouani, lors de l’investiture de ce dernier à Nouakchott, jeudi 1er août 2019 (image d’illustration). © Présidence sénégalaise
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Mauritanie : un changement dans la continuité ?

L’investiture du nouveau chef de l’État, Mohamed Ould Ghazouani, le 1er août, a été l’occasion de la première passation de pouvoir entre un président et son successeur tous deux élus. Une évolution qui ne s’accompagnera pas nécessairement d’un renouveau, et en tout cas certainement pas d’une rupture.

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La maison Biram ne fait pas crédit, et surtout pas au successeur de Mohamed Ould Abdelaziz. Quelque chose a-t-il changé en Mauritanie depuis l’élection de Mohamed Ould Ghazouani, le 22 juin ? « Je n’ai jamais cultivé l’illusion, contrairement à d’autres opposants, que les lignes allaient bouger avec son accession au pouvoir », assène le président d’Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste (IRA), une organisation antiesclavagiste. Pour lui, le profil de Ghazouani, « numéro deux du régime depuis 2008 », augurait de toute façon d’une continuité quasi mimétique avec son prédécesseur.

Arrivé deuxième à la présidentielle – avec 18,58 % des voix, contre 8,67 % en 2014 – , celui qui est de facto leader de l’opposition semble faire litière d’une succession pourtant inédite dans le pays. Pour la première fois en bientôt soixante ans, un président élu a cédé la place à un autre président élu. De passage à Jeune Afrique, à l’occasion d’un séjour privé en France qui lui a notamment permis de remercier ses soutiens dans l’Hexagone, Biram Dah Abeid martèle son credo : Aziz ou Ghazouani, ce serait un tour de passe-passe. Boubou blanc et blanc boubou…

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