Régulation de la microfinance : des emprunteurs peu protégés

Les applications offrant des services en ligne grignotent du terrain sur les institutions traditionnelles, avec des pratiques parfois peu scrupuleuses. Mais des mesures sont prises pour les encadrer.

L’agence pilote d’Atlantic Microfinance à Yopougon a été ouverte à la fin de décembre 2015 (image d’illustration). © Olivier pour Jeune Afrique

L’agence pilote d’Atlantic Microfinance à Yopougon a été ouverte à la fin de décembre 2015 (image d’illustration). © Olivier pour Jeune Afrique

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Publié le 9 octobre 2019 Lecture : 6 minutes.

Si elles n’ont jamais été épargnées par les critiques, les solutions financières destinées aux populations non bancarisées ont rarement fait face à des attaques aussi sévères que celles de ces derniers mois. À la fin de mai, Patrick Njoroge, le gouverneur de la Banque centrale du Kenya, a dénoncé « les pratiques dignes de Shylock [l’usurier shakespearien] » auxquelles se livreraient les applications mobiles de crédit aux exorbitants taux d’intérêt et aux brusques méthodes de recouvrement qui ont « poussé comme des champignons dans le pays et ne travaillent pas vraiment pour Wanjiku [le citoyen ordinaire] ».

Parmi ces méthodes controversées : l’envoi de SMS à la liste de contacts d’un emprunteur, les informant des impayés de ce dernier… Durant le même mois, la Banque centrale du Ghana a retiré leur licence, pour cause d’insolvabilité et de manquement à la réglementation, à 347 entreprises de microfinance (soit 72 % des sociétés de ce type). L’indemnisation des épargnants affectés souvent recrutés parmi les opérateurs du secteur informel – devrait coûter environ 145 millions d’euros au Trésor public.

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