Les ambitions dévorantes du Nigérian Tony Attah (NLNG), apôtre du gaz naturel liquéfié
Le patron de NLNG, qui s’apprête à lancer une septième unité de liquéfaction, veut propulser son pays parmi les premiers producteurs mondiaux de GNL.
Pétrole et gaz : un renouveau africain ?
Les découvertes d’hydrocarbures en Afrique rebattent les cartes, entre producteurs historiques et nouveaux acteurs. Du pétrole dans les eaux sénégalo-mauritaniennes au gaz dans les sous-sols nigérian et même marocain, en passant par les gisements d’hydrocarbures non conventionnels en Algérie, c’est tout le secteur qui change de physionomie.
Fondé en 1989, Nigerian LNG est le premier producteur de gaz naturel liquéfié (GNL en français) du continent, filiale de la compagnie nationale NNPC (49 %) et des trois majors Shell (26 %), Total (15 %) et ENI (10 %). Aux manettes depuis septembre 2016, Tony Attah, venu de Shell, veut profiter de l’explosion du marché en lançant au plus tôt sa septième unité de liquéfaction, attendue depuis près de dix ans et qui devrait être enfin financée d’ici à la fin de l’année 2019.
Le directeur général de Nigeria LNG (NLNG) est convaincu que les prochaines décennies seront celles du gaz naturel. « Nous roulons au pétrole depuis plus de cinquante ans, il est temps de décoller grâce au gaz. La plupart des Nigérians ne se rendent pas compte que notre pays est, du fait de son sous-sol, davantage une nation de gaz que de pétrole , fait valoir Tony Attah. Au regard de ses émissions de carbone, le gaz est une énergie propre, au moins quatre fois plus propre que le charbon, et même deux ou trois fois plus propre que le pétrole », estime-t-il.
Cette augmentation de la population entraînera une plus forte demande d’énergie mais aussi de nouvelles pressions liées aux défis environnementaux
Bien s’informer, mieux décider
Abonnez-vous pour lire la suite et accéder à tous nos articles