Hydrocarbures : des projets en attente de financement sur l’ensemble du continent africain
Plusieurs chantiers d’extraction d’hydrocarbures restent en suspens à cause du manque de partenaires financiers. Seuls les plus grands champs gaziers attirent.
Pétrole et gaz : un renouveau africain ?
Les découvertes d’hydrocarbures en Afrique rebattent les cartes, entre producteurs historiques et nouveaux acteurs. Du pétrole dans les eaux sénégalo-mauritaniennes au gaz dans les sous-sols nigérian et même marocain, en passant par les gisements d’hydrocarbures non conventionnels en Algérie, c’est tout le secteur qui change de physionomie.
Avec la forte hausse de production de pétrole aux États-Unis, les guerres commerciales et les prix des hydrocarbures plutôt bas, 2019, qui touche à sa fin, n’aura pas été une année record pour le financement de l’industrie en Afrique. « L’équilibre du monde de l’énergie a complètement changé. Tous les projets sont désormais jugés à l’aune des projets extractifs américains non conventionnels – de gaz et de pétrole de schiste –, dont les coûts sont très faibles », indique Paul Eardley-Taylor, chargé des secteurs pétrolier et gazier pour l’Afrique australe à la Standard Bank.
Faire décoller des projets africains prometteurs n’est pas aisé dans ce contexte. Selon GlobalData, environ 194 milliards de dollars seront nécessaires pour financer 93 projets pétroliers et gaziers planifiés à travers le continent entre 2018 et 2025.
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